Emmanuel JURY dans le Progrès de Lyon

« Les enseignes s’arrachent certaines pépites de la franchise » Emmanuel JURY

La réussite dépend beaucoup de la personnalité du Franchisé, c’est pour cela que les enseignes s’arrachent certaines pépites de la franchise, ceux qui seront les ambassadeurs de leur réseau, ceux qui comprennent tout très vite, qui mettent du rythme, qui n’attendent pas tout du franchiseur…

Nous nous sommes intéressés à des franchises lyonnais qui ont réussi. 

Est-ce à dire que la franchise démultiplie les chances de développer rapidement plusieurs points de vente ? 

Ce n’est pas une formule magique. Pour entreprendre en franchise, il ne faut jamais perdre de vue qu’il faut être entrepreneur dans I’âme, que c’est un vrai engagement. Et pour être multimagasins c’est encore un autre métier. La franchise est propice aux développements parce qu’elle offre un vrai modèle, des process, des produits, de la notoriété, des formations, des outils marketing, comptables etc, mais la réussite entrepreneuriale dépend essentiellement du profil de franchises. C’est pour cela que les enseignes s’arrachent certaines pépites de la franchise, ceux qui seront les ambassadeurs de leur réseau, ceux qui comprennent tout très vite, qui mettent du rythme, qui n’attendent pas tout du franchiseur. 

Multiplier les franchises, est-ce un mouvement de fonds ?

Tous les franchises n’ont pas cette capacité à multiplier les points de

vente maîs ilest vrai qu’aujourd’hui, nombre de réseaux de franchises ont tendance à favoriser le développement de franchises

multisites et même multi enseignes pour alter plus vite, et se positionner plus fortement parmiles 1700 réseaux identifiés en

France. Si cette tendance est avérée, elle ne concerne pas tous les réseaux, qui craignent quelquefois la baronne de certains franchises, dont le volume d’affaires induit certainement des négociations moins évidentes.

Chez Leclerc, par exemple, ce n’est pas plus de deux magasins

Comment les réseaux incitent les franchises à du multisites, du mufti-

Nous avons affaire à des entrepreneurs qui sont sur le terrain, qui ont très clairement l’ambition de se développer, de mailler leur

territoire, sont convaincus du produit, de l’enseigne sur laquelle ils ont investi, qui sont rodés aux techniques et au savoir faire du franchiseur Alors, ça se fait plutôt naturellement pour ceux qui ont faim, d’autant plus que ça leur permet de rétrocéder les produits entre les magasins, de négocier de meilleures conditions de vente, de diviser les risques. De mutualiser les coûts au niveau des achats, de la logistique, des stocks, etc, de négocier des clauses pour les invendus, d’obtenir des remises supplémentaires.